- GARE AUX MODES !
_Depuis le début des années quatre-vingt-dix, la mode s’est répandue, dans certains milieux sportifs, de consommer des produits à base de carnitine. Il s’agit d’une substance dérivée de deux acides aminés, la lysine et la méthionine, qui joue un rôle dans le transport des acides gras.
Peu de temps après la mise en évidence de cette fonction un peu mystérieuse sont apparus des produits amincissants à base de carnitine, sous prétexte que leur action sur le métabolisme des acides gras entraînait une meilleure mobilisation des graisses, donc un amaigrissement. Ce soi-disant effet est recherché à la fois par les personnes qui veulent maigrir et par les spécialistes de la musculation, qui souhaitent transformer rapidement leur masse grasse en masse maigre : en muscle.
Le seul problème est que cet effet n’existe malheureusement pas, qu’il n’a reçu en tout cas aucune preuve scientifique. Et la plupart des produits à base de carnitine, interdits à la vente en 1993, vont rejoindre nombre de leurs prédécesseurs au pays des régimes fantaisistes.
En fait, le régime du sportif ne diffère pas beaucoup du régime normal. Si vous faites du sport, vous avez besoin d’une alimentation variée, abondante, qui doit avant tout respecter les règles générales de la diététique. Il ne faut en aucun cas favoriser un type d’aliments, comme les protéines, par rapport aux autres.
- LA RATION CALORIQUE
_Le sportif a besoin d’une ration calorique plus élevée que la moyenne à cause des dépenses énergétiques effectuées au cours des séances d’entraînement.
Voici quelques exemples de consommation moyenne :
– sprint : 500 cal/heure ;
– demi-fond : 900 ;
– fond : 700 ;
Sachant que la consommation moyenne d’un sédentaire est de 1 800 à 2 000 calories par jour, vous remarquerez qu’en deux heures de course à pied, vous pouvez dépenser la ration alimentaire d’une journée. C’est pourquoi un sportif a besoin de manger davantage, en moyenne 3 500 à 4 000 calories par jour pour les athlètes de haut niveau, et souvent plus dans quelques spécialités, à l’instar de l’haltérophilie.
- LA COMPOSITION DES REPAS
– Elle obéit à des règles simples, et repose essentiellement sur l’équilibre entre les glucides, les lipides et les protéines.
Les glucides : le repas d’un sportif doit comporter de grandes quantités de sucres lents, comme les pâtes, le riz, le pain, les pommes de terre, mais les sucres rapides peuvent être limités sans inconvénient.
Les lipides sont importants, car ils constituent un carburant privilégié ; les sportifs les craignent, car ils les accusent de les faire grossir ou d’être peu digestes, mais ils jouent un rôle indispensable ; il faut privilégier les graisses d’origine végétale.
Les protéines sont, bien sûr, nécessaires, mais les sportifs ont tendance à en abuser, pensant augmenter ainsi leur masse musculaire. Là encore, ils peuvent avoir des déconvenues : l’alimentation doit d’abord couvrir les dépenses d’énergie journalières, et le surplus peut servir éventuellement à " faire du muscle ". Une consommation excessive de protéines n’a aucun intérêt, car, au-delà d’un certain pourcentage (environ 20% de la ration alimentaire), elles sont détruites et éliminées. Il est donc important de respecter les répartitions habituelles et de ne pas privilégier un type d’aliments.