En octobre 1889 la ligue régionale d’athlétisme s’était logiquement transformée en fédération, en application des directives découlant du statut de la Polynésie Française.
Les années 1990 et 1991 verront Michel Lourie et Colette Besson quitter définitivement le territoire, Henri Elliott va leur succéder mais son séjour ne sera que de courte durée.
Ce n’est qu’en 1993, lorsque la Fédération Tahitienne d’Athlétisme devient membre de plein droit de la Fédération Internationale (IAAF), que d’autres défis vont être proposés à l’athlétisme Polynésien. De nombreuses interrogations se posent alors quant au devenir de notre sport. Michel Lourie l’avait d’ailleurs pressenti puisque dans ses libres propos de décembre 1989 il se posait les questions suivantes: « La fédération Française d’athlétisme maintiendra t’elle ses aides financières et ses dons en matériel à la nouvelle fédération? », » le poste budgétaire état de conseiller Technique Territorial sera-t’il maintenu? »
Faute d’une absence de prospective qui aurait due se traduire par l’élaboration de relations conventionnelles avec la FFA, les interrogations émises par l’ancien CTR se transforment en une cruelle réalité: les liens sont rompus entre les fédérations française et tahitienne.
Tant bien que mal, l’athlétisme poursuit son chemin sur le territoire. Il est vrai que d’incorrigibles bénévoles continuent d’y apporter toute leur passion et leur disponibilité même si les compétence techniques sont parfois limitées.
Au début des années 90, Jean-Yves Bambridge peut encore compter sur un bon nombre de personnel de l’ère précédente.
S’y ajouteront au fil des années Titaua Maurin , Alain Massolo, Patrick Teriierooiterai, Michel et MArie Rodière, Jackie Brilland, Jean-Louis Bounhoure et son épouse, Arsène Leu, Moana Kervella, Serge Leprince et d’autres encore dont de nombreux parents d’athlètes qui viendront apporter leur aide lors de compétitions.
En 1991, lors d’une dernière tournée en métropole, le grand Gordon Barff devient champion de France N2 au lancer du poids.
Quelques athlètes polynésiens, dont certains poursuivent leurs études en métropole participent aux divers championnats nationnaux (FFA et universitaires).
Véronique Boyer est plusieurs fois médaillée en épreuves combinées et lancer du poids entre 1991 et 1997.
La talentueuse Vanessa Guyot-Sionnest, disparue bien trop tôt et svice championne de France minime du 1000m avec une licence individuelle en 1993.
Cécile Tiatia est championne de France Universitaire du relai 4X400m en 2001 (UFR STAPS de Nice)
Isaac Yaya est médaillé de bronze dans cette même discipline en 2001
Forte de son affiliation à l’IAAF, la polynésie française ou plustôt TAHITI, se voit autorisée à participer sur invitation aux championnats du monde.
Mais l’athlétisme sport universel pratiqué par lus de 200 nations est, à ce stade un sport de professionnels ou d’athlètes d’état. Les minimas imposés sont innaccessible, mêm pour nos meilleurs éléments. Ils sont d’un tel niveau qu’aucun des records de Polynésie actuels ne permettrait d’y accéder. Parmi les titulaires de ces records figurent pourtant du beau monde: bourne, Tetaria, Guyonnet, AN, Boyer, Duhaze, Tupuhoe, Barff….
La présence des polynésiens à ces compétitions est donc anecdotique, mais nos champions locaux remplissent leurs albums de souvenirs.
1993 Gordon Barff cotoie le multichampion du monde et Olympique Lars Riedel. La même année Véronique Boyer a l’Hepthatlon se retrouve en compagnie de l’immense Jackie Joyner-Kersee athlète féminine du siècle. Véronique va aussi se mesurer à une jeune athlète de Sierra léone Eunice Braber qu’lle battra d’ailleurs sur 100m haies et en hauteur (C’était une autre époque! )
En 1995 à Athènes, Georges Richmond bat le record de Polynésie du 10000m en 31’48 », il voit passer plusieurs fois le tgv éthiopien Hailé Gebreselassié. En 1997 à Séville Georges termine épuisé le marathon.
En 2001 à Edmonton Marie Jeanne Ceranjerusalemy coure contre Marion Jones sur 100m et Hendrey Atchoy est face à Allen Johnson sur 100m haies.
Nos meilleurs cadets et juniors sont aussi récompensés par ces championnats du Monde, Isaac Yaya 200m 1998, Heifara Taumaa disque 1999, Turo Bourgery 200m en 2000, Christophe Lai 100m 2001.
L’adhésion à l’IAAF nous ouvre les portes des Océania. Six places sont généralement attribuées à Tahiti, mais fautes de moyens la polynésie ne peut y envoyer de délégations représentatives.
A Townsville en 1993 Georges Richmond et Isaac Yaya sont les deux premiers médaillés.
A Suva en 1997 Cécile Tiatia sur les haies et Vaite Bouhnoure sur 1500m remportent le bronze.
A Tonga en 1998 une petite délégation U20, Julien Crozet bronzé sur les haies, et Noella Flores au disque et au poids. la palme revient à Cécile Tiatia dorée sur 100m haies et argent sur 400m haies.
A Guam en 1999 Heifara Taumaa or au poids et au disque. Turo Bourgery remporte le 400m.
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VOIR LES PHOTOS RETRO 1990 à 2001.
Extrait Bernard Boyer: 40 ans d’athlétisme en Polynésie Française